A la suite de mon premier voyage en Ecosse quelques mois plus tôt, ayant tellement adoré ce pays, ses paysages, sa culture, j'ai décidé d'y retourner à l'automne afin de parcourir des endroits que je n'avais pas encore exploré, notamment la côte Ouest et les Highlands.
Une fois atterri à Édimbourg, nous avons été récupérer le van, un vieux T3 VW, un poil en fin de vie et très gourmand coté consommation. Je n'ai pas eu trop le choix pour ce voyage, car préparé à la dernière minute et nous avons donc du faire avec. Cela dit il s'est révélé extrêmement bien aménagé et confortable (notamment le chauffage central, grand luxe!).
Après avoir récupéré le van nous avons filé faire le plein de courses pour la semaine, car nous avions prévu d'aller dans des endroits très très peu habités toute la semaine, sans forcément de possibilité de se ravitailler en cours de route.
Une fois cela fait nous avons quitté la ville en direction de l'ouest, pour aller se garer en pleine forêt à coté des Bracklinn Falls. Nous sommes arrivés après la tombée de la nuit, à la fin du crépuscule, donc nous sommes restés au chaud dans le van cette soirée là.
JOUR 1: La vallée de Glencoe.
Le réveil fut frais, nous avons rapidement déjeuné pour commencer sans tarder à découvrir les environs. Nous avons fait une petite marche depuis le lieu où nous étions garés afin de rejoindre les Bracklinn Falls. Sur le chemin encore brumeux nous avons croisé la route de deux biches qui nous ont regardé quelques instants avant de détaler dans les fourrés.
Les chutes d'eaux en elles-mêmes étaient particulièrement belles dans la lumière matinale, un pont enjambe la gorge et permet d'avoir une belle vue des cascades bouillonnants entre les roches noires. Avec la forêt de pins très dense et les rayons de soleil qui percent tout juste au travers, j'ai pris le temps de faire pas mal de photos, me promenant le long des falaises pour capter la meilleure lumière.
Une fois retournés au van, nous avons pris la direction de la vallée de Glencoe plus à l'Ouest, en contournant le Loch Lomond par le Nord.
Nous avons fait une halte sur les rives du Loch Lubnaig, où un nuage de brouillard stagnait de manière irréelle juste au dessus de l'eau, laissant seulement entrevoir une bande de terre de la rive d'en face. Nous y sommes arrivé pile au bon moment, car quelques minutes après la brume s'est évaporée avec le soleil montant, juste le temps de faire quelques photos.
Nous avons ensuite continué, passant devant le Loch Tulla, et son panorama incroyable, des montagnes à l'horizon qui se reflètent dans l'eau lisse du lac, de la végétation jaunie par l'été passé et une multitude d'îlots.
La vallée de Glencoe s'offre enfin à nous, je l'avais déjà traversée lors de mon 1er voyage, mais l'endroit est tellement beau et impressionnant que j'avais tout de même hâte d'y retourner, la voir sans neige notamment.
Notre premier arrêt se fit au niveau de la montagne Buachaille Etive Mòr. Emblématique de la vallée de Glencoe, cette montagne située au début de la vallée est superbe à observer avec sa forme pyramidale particulière. Un peu plus bas, à quelques centaines de mètres se trouve une petite cascade presque invisible à moins d'être devant.
Je suis tombé sur un petit tas de bois sec qui avait été couper afin de dégager un sentier et probablement abandonné sur place, en 5 minutes j'en ai chargé un petit tas dans le coffre du van, dans l'idée de pouvoir faire quelques feux de camps avec.
Nous avons ensuite repris le van pour descendre une partie de la route qui se faufile dans la Hidden Valley, une gorge évasée perpendiculaire à la vallée de Glencoe, pour y faire quelques photos avant de rebrousser chemin et poursuivre notre route dans la vallée de Glencoe.
Une fois au cœur de la vallée de Glencoe, nous avons garé le van et sommes descendus marcher dans la nature, prendre des photos des montagnes et des cours d'eau où le soleil et les nuages dessinaient des taches de couleurs toujours dans les tons ocres, oranges et bruns.
J'ai aussi pu redécouvrir les "Three sisters", les 3 sommets bordant la vallée, sans neige. Quand j'y étais en février l'endroit était encore très enneigé et nous y avions essuyé une tempête de vent et de neige mélangée à de la pluie glaciale. Un paysage différent, qui rend une ambiance toute différente.
Après cette petite balade, nous avons mangé dans le van puis nous avons repris la route direction la ville de Glencoe, située au bout de la vallée du même nom, sur les rives du Loch Leven. Nous avons ensuite fait un pause dans la forêt à coté du village de Coran, faire une petite sieste car nous étions encore fatigués par le voyage de l'aller où il avait fallu se lever en pleine nuit pour prendre l'avion.
Ensuite, nous sommes passés par Fort Williams, petite ville à coté de Ben Nevis (plus haute montagne d'Ecosse que j'avais été voir lors de mon 1er voyage), nous en avons profité pour acheter de quoi allumer le bois que j'avais récupéré le matin.
Nous avons ensuite décidé de faire un crochet sur notre itinéraire pour retourner voir le viaduc de Glenfinnan, magnifique lieu qui a notamment servit lors du tournage des films Harry Potter.
Nous y sommes arrivés en fin de journée et nous avons tout juste eu le temps de faire la petite rando qui permet d'accéder au point de vue sur la vallée et le viaduc. La pluie s'est ensuite mises à tomber et nous avons tout de même été juste en face sur les rives du Loch Shiel, faire quelques photos du lac et des montagnes qui le bordent à la tombée de la nuit. On en a aussi profité pour jeter un œil au mémorial en forme de phare à proximité, ainsi qu'à la vieille église quelques dizaines de mètres plus haut.
Comme il faisait nuit nous avons décidé de passer la nuit sur place, sur un petit parking en terre à l'entrée d'un sentier forestier.
JOUR 2: Châteaux & village de pêcheurs
A notre réveil, toujours à Glenfinnan, nous sommes retournés voir la baie devant le loch, cette fois de jour et sans pluie, le paysage était très différent, en effet la veille tout n'était qu'ombres bleutées, alors qu'au petit matin les couleurs éclatent sous le soleil levant, la profondeur de champs est immense laissant voir les montagnes jusqu'à l'embouchure du Loch.
En revenant au van, nous avons déjeuné et repris la route vers Fort William, afin de rejoindre notre itinéraire.
Nous avons ensuite continué la route vers le Nord, longeant le Loch Lochy, le Loch Oich, le Loch Cluanie et notamment le Loch Loyne, qui est à mes yeux un des plus beaux lacs d'Ecosse, je l'avais découvert lors de mon 1er voyage sous un soleil resplendissant, mais ce jour-là, la pluie et la tempête rendaient le paysage extrêmement sombre et c'était tout aussi intéressant à voir dans cette ambiance.
Nous sommes arrivés vers midi au château d'Eilean Donan Castle, qui est surement un des châteaux les plus connus d'Ecosse. C'était, à ce moment là, la tempête absolue avec des bourrasques de vent glacial accompagnées d'une pluie fine toute aussi gelée. On s'est tout de même baladés sur la baie autour du château, avant de vite retourner au van où nous avons mangé avant de poursuivre notre route.
Nous avons bifurqué un peu plus loin en direction du Nord et des montagnes pour aller découvrir le château de Strome. Pour cela il a fallu s'enfoncer dans une immense forêt très sombre et contourner le Loch Carron par le Nord. Nous avons d'ailleurs été bloqués une bonne demi-heure à cause d'un éboulement de roche qui était en train d’être dégagé.
Arrivés au Strome Castle, les ruines du château sont situées sur un piton rocheux surplombant une baie où quelques baraques de pêcheurs se blottissent les unes contres les autres, comme pour se protéger du vent.
Ici encore la tempête soufflait fort, mais elle ajoutait une ambiance incroyable au lieu, dans le parfait style Écossais qu'on pourrait s'imaginer: Un ciel sombre, une mer bleue foncée avec des crêtes de mousse battues par le vent, et des montagnes noires bordant l'eau de part et d'autre. Le château en lui même est en très mauvais état, seuls quelques murs on su résister au temps et à la météo au fil des siècles, mais le site est magnifique, grâce à son décor et la vue qu'il offre sur la baie.
Toujours sous la pluie, nous avons continué à progresser en direction d'Applecross, un village de pêcheurs perdu au bord de la côte Ouest des Highlands.
La route menant au village d'Applecross est réputée pour être une des plus belles du pays, et malgré la pluie nous n'avons pas été déçus. En effet, la route est splendide, elle se faufile au creux de plusieurs gorges où des cascades apparaissaient un peu partout à cause de la pluie. Un peu plus loin, la route nous mène sur une zone quasiment lunaire, où il n'y aucune végétation à des kilomètres à la ronde, hormis une herbe rase ocre et de la roche sombre, avec des ponts enjambant plusieurs cours d'eaux tumultueux.
Le soir tombant et la brume omniprésente ne nous a pas permis d'apprécier le paysage, mais comme nous devions y repasser le lendemain, je ne me suis pas inquiété plus que cela. Nous avons tout de même pu apercevoir plusieurs petits cerfs détalant entre les rochers à l'approche de nos phares.
Nous sommes finalement arrivés de nuit à Applecross, fatigués par cette longue route, nous avons pris le temps d'aller manger dans un petit restaurant, situés dans une ancienne orangeraie où la serre a été transformée en restaurant, le Closed Garden Coffee.
J'ai notamment pu y manger un excellent plat de cerf en sauce, gibier local, chassé par les habitants du village. C'était tout bonnement délicieux et nous sommes restés un long moment autour de la cheminée, profitant de la chaleur du feu pendant que la tempête rugissait dehors.
JOUR 3: Applecross
Nous avons passé la nuit dans une clairière non loin du restaurant, un peu à l'écart du village. En se réveillant, nous avons vu que le soleil était revenu, alors j'ai sauté dans mes chaussures pour aller me balader et j'ai eu la chance de voir un troupeau de plusieurs dizaines de cerfs déambuler à quelques mètres de moi, sautant un par uns une clôture en bois pour rejoindre la forêt toute proche. Nous avons ensuite été nous balader dans la forêt avoisinante, découvrant un endroit très beau sous le soleil du matin, avec des arbres moussus, des petits cours d'eau qui se faufilent entre les racines et les cerfs qui n'étaient pas partis bien loin, en train de brouter ça et là.
Nous avons ensuite déjeuné sous le soleil enfin revenu, face à la mer, puis nous avons visité le village d'Applecross, constitué d’une vingtaine d'habitation, un pub un magasin (dans le garage d'une maison) où à peu près tout est trouvable: pharmacie, materiel agricole, alimentaire... et sa propre station-service communautaire, payée et entretenue par les habitants.
La rue principale qui longe le bord du lac offre une superbe vue sur la baie.
Un habitant avec qui nous discutions nous expliquait qu'ils devaient s'organiser car l'unique route les reliant au reste du pays, celle-là même que nous avions emprunté, était fermée 4 à 5 mois par an à cause de la neige. Ils vivent donc tout ce temps en quasi autarcie, uniquement ravitaillés par de rares bateaux de fret.
Nous avons ensuite repris la route en fin de matinée, refaisant le chemin inverse de la veille, mais cette fois avec une météo plus clémente. Il y avait encore des nappes de brouillard coincées entre les pics montagneux, mais cela donnait du charme au trajet.
Nous avons pu observer l'immense vallée à l'entrée de cette route où serpente au fond une rivière. Les proportions de cette scène étaient à couper le souffle, mon appareil photo était d'ailleurs bien incapable de retranscrire l'immensité de l'endroit.
Une fois rebroussé chemin, nous avons bifurqué vers le Nord pour continuer à remonter au cœur des Highlands, tout en suivant la côte et ses multiples lacets.
Nous avons traversé le village de Kinlochewe après avoir longé le loch Torridon, ensuite nous avons roulé tout en faisant des haltes le longs de la rive Sud de l'immenseLoch Maree, qui a la particularité d'être parsemé d'îlots. Nous avons décidé de faire halte au niveau de la cascade appelée Victoria Falls, pour aller voir cette chute d'eau et aussi déjeuner.
J'ai donc préparé un feu de bois dans la forêt pour faire griller quelques saucisses, avant d'aller ensuite observer la chute d'eau difficile d'accès car aucun sentier n'existe pour y accéder. Encore une fois le lieu était superbe, la rivière en amont de la chute ayant la particularité d'avoir un lit de quelques centimètres à peine, donnant l'impression que l'eau glisse comme un miroir d'eau, où il est possible de marcher.
En revenant de la cascade nous avons rencontré un photographe brésilien, en Ecosse pour quelques jours faire des photos pour un magazine. Nous avons sympathisé et passé une bonne demi-heure à bavarder. Nous avons ensuite été rejoints par une hippie de 50 ans venant des Pays-Bas, en balade avec sa microcaravane. et nous sommes restés tout un moment à bavarder ensemble tout en buvant un verre de vin. C'était un super moment, et c'était assez improbable que nous nous soyons tous retrouvés au même endroit au même moment vu le peu de circulation dans la région.
Après ce chouette moment imprévu, nous somme repartis, continuant notre périple le long de la côte, nous avons traversé le village de Tournaig, puis longés divers Lochs tous aussi beaux les uns que les autres. Le paysage se faisait de plus en plus montagneux avec des forêts beaucoup plus denses et des montagnes toujours plus imposantes.
Nous nous sommes promenés dans la forêt le long des falaises avant de retourner au van pour rouler jusqu'à notre point de chute pour la nuit.
Avant d'atteindre le spot où nous allions dormir, nous sommes passés par Ullapool, autre village de pêcheurs situé au bord du Loch Broom.
Nous nous sommes finalement arrêtés face au Loch Assynt, à quelques dizaines de mètres des ruines du Ardveck Castle. Il faisait déjà presque nuit et la tempête soufflait de nouveau à l’extérieur, donc nous sommes restés au chaud, s'endormant avec le son de la pluie crépitant sur le van et les bourrasques de vent qui l'enveloppaient.
JOUR 4: Le centre des Highlands & Inverness
Le lendemain matin, la tempête etant passée, j'ai sauté du lit pour aller me balader sur les rives du lac et voir le Ardveck Castle, réputé pour être le château le plus hanté d'Ecosse.
En fait de château il ne reste que quelques ruines que je n'ai pas pu approcher à cause des pluies de la nuit qui avaient fait monter le niveau de l'eau et transformé le monticule où se trouvaient les ruines en île. Néanmoins la scène était vraiment belle à photographier, il y avait aussi des moutons à moitié sauvages un peu partout y compris une poignée piégés momentanément sur l'île du château, ce qui n'avait pas l'air de les inquiéter plus que ça.
Au moment de reprendre la route, la pluie tombant toujours à verses, nous avons décidé de modifier l'itinéraire pour couper au travers des Highlands plutôt que de faire le grand tour par la côte Nord. Et nous avions bien fait car la plupart des routes étaient coupées à cause d'inondations.
Nous avons fait une brève halte au niveau de la cascade de Falls of Shin, aux eaux très sombres, avant de nous diriger vers Inverness.
Inverness est une ville de taille moyenne située à l’extrémité Nord du Loch Ness, on y trouve de nombreux commerces dans le centre, notamment le plus ancien pub d'Ecosse. Son château, pas mal de monuments historiques et de nombreuses Eglises avec leurs cimetières nous rappellent que nous déambulons dans une ville au long passé.
La balade dans le centre ville fut agréable, nous avons aussi visité les halles, et pris un verre au chaud dans un pub sombre et chaleureux.
JOUR 5: Le Loch Ness, Fort Augustus & Carnasserie Castle
Nous avons passé la nuit sur Inverness, puis nous sommes partis tôt sur les routes pour découvrir le Loch Ness en descendant le long de sa rive Est, beaucoup plus boisée et sauvage que la rive Ouest où on trouve beaucoup plus de commerces, hôtels, restaurants..
Sur la route, la tige de la pédale d'accélérateur s'est cassée pour de bon. J'ai passé une bonne heure sous le van à bricoler sans outils pour tenter de réparer ça. La réparation était plus que précaire, mais elle nous a permis de repartir et a même tenu jusqu'à la fin du séjour.
Nous avons fait de nombreuses haltes pour observer le paysage et prendre des photos du Loch Ness, puis à environ la moitié du lac, nous avons fait un crochet pour aller voir les Falls of Foyer, cascade accessible en descendant une volée de marches en bois glissant serpentant au travers la forêt. La cascade était très impressionnante, très haute et dispersant une énorme quantité de gouttelettes formant quasiment une brume dans tout le goulet où elle s'écoule. La descente ne fut pas aisée, mais la remontée fut carrément difficile, nos chaussures de marche glissant à chaque pas.
Poursuivant notre route nous sommes arrivé dans une zone plus aride, moins boisée où les collines offraient de sympathiques point de vue pour faire des photos de paysage, quelques petites étendues d'eau dispersées entre les collines reflétaient le bleu profond du ciel, contrastant avec les tons orangés de la terre et des herbes sèches autour.
Arrivés à l’extrémité du Loch Ness, ou se trouve la ville de Fort Augustus, nous sommes allés voir un bâtiment médiéval que nous avions aperçu au loin en arrivant, ses hautes tours de pierre dépassant des arbres.
C'était en fait une abbaye qui a été à priori reconvertie en hôtel, du moins partiellement. Nous en avons fait le tour à pied, le bâtiment principal me rappelant furieusement Poudlard, l'école d'Harry Potter. Les jardins de l'abbaye donnent directement sur les rives du Loch Ness, que nous pouvons alors admirer dans sa longueur.
Il y avait aussi un curieux cimetière de croix blanches en fer forgé, c'était celui des moines ayant vécu dans cette abbaye au fil des siècles. Bien que toutes en très bon état, j'en ai trouvé plusieurs datant de 1650.
On a ensuite continué notre descente, repassant par Fort William, mais cette fois en continuant tout droit apres Glencoe, longeant la côte jusqu'au Château de Carnasserie.
Sur la route nous avons traversé des forêts et longé plusieurs lacs qui avaient eux aussi débordé à cause de la pluie des jours précédents. Et bien évidemment, l'unique route nous permettant de passer un détroit entre deux zones de terres était inondée.
Plusieurs voitures devant moi venaient de faire demi-tour, mais j'ai décidé de tenter le coup, roulant au pas, portière ouverte pour jauger la hauteur de l'eau. J'ai dû conduire au moins 500 mètres, sans voir la route, me guidant uniquement avec les poteaux du grillage bordant la voie, c'était assez stressant car de part et d'autre de la route il y avait un fossé, devenu invisible car sous l'eau. Au moindre écart, le van y serait tombé, nous bloquant définitivement. Néanmoins on a fini par passer de l'autre coté, où deux vieux Écossais, accoudés à une barrière, nous regardaient hilares et on levé le pouce vers nous pour nous féliciter.
Nous nous sommes ensuite arrêtés pour manger dans une clairière avant de rallier Carnasserie.
Drôle de nom, à la française, pour un château perdu au fond de l'Ecosse. Le château est une ruine très bien préservée, ou quasiment seul le toit manque. Il est possible de grimper les différents escaliers et se retrouver sur les chemins de ronde tout en haut des tours, offrant une belle vue sur la campagne environnante.
L'entrée est libre, et nous y étions les seuls sur l'heure que nous y avons passé. Parfait pour se laisser transporter quelques siècles en arrière et imaginer la vie de ses habitants!
Un fois que nous avions fait le tour du château, nous sommes repartis en direction du Sud, longeant la côte avant de remonter en direction d'une zone que j'avais repéré, une immense vallée entre des montagnes qui était réputée pour sa beauté et ses panoramas, nous y sommes arrivés pile au moment du coucher du soleil.
La route était absolument déserte, j'en ai profité pour mitrailler de photos la zone, me promenant au bord de la route, m'enfonçant dans la foret, capter les derniers rayons du soleil se reflétant dans une rivière. Nous nous sommes aussi approchés du ButterBridge, un antique pont de pierre, désaffecté aujourd'hui. Il enjambait le cours d'eau, semblant toujours aussi solide et imperturbable que jamais.
La route que nous avions prévu de prendre, au bout de la vallée était en travaux et totalement coupée, nous avons donc dû rebrousser chemin, et contourner la montagne par le Nord pour récupérer notre itinéraire.
Nous avons roulé une bonne partie de la soirée, pour se rapprocher le plus possible de Stirling que nous voulions visiter le lendemain. Comme c'était quasiment que de l'autoroute, ça n'a pas posé de souci de rouler de nuit, on ne ratait rien.
Nous nous sommes garé dans clairière au bord du Loch Lubhair, à peu près à mi-chemin. Ainsi le lendemain nous pourrions être à Stirling en moins d'une heure. Nous avons fait un dernier feu de camp ce soir là, en y faisant rôtir un camembert!